Il y a quelques mois, j’ai eu la joie de devenir papa pour la 3eme fois. A la question de comment allait être nourri notre bébé, il allait de soi que le lait maternel apparaissait comme la seule nourriture évidente et fondamentale. Toutes les espèces animales boivent leur propre lait. Pourquoi nous les êtres humains, en est-on arrivé à consommer autant de lait de vache, lait adapté pour décupler la force et le poids du veau qui doit peser jusqu’à 300 kg mais inadapté pour nos bébés qui subissent dès la naissance tous types de désagréments digestifs entre coliques et régurgitations en l’absorbant. Il faut laisser ressurgir le côté animal, l’enfant dés qu’il sort du ventre va naturellement téter le sein de sa mère !
En Chine, la maman ne se sépare pas de son enfant le premier mois suivant la naissance, et le bébé doit rester coller à elle pour être nourri et absorber ses odeurs. Je vous propose de lire le témoignage de la jeune maman allaitante, Sophie :

J’ai eu la chance d’accoucher dans une maternité où les sages-femmes patientes et professionnelles se sont montrées disponibles pour me guider et me montrer toutes les positions d’allaitement, ce qui n’est pas forcément évident au début ! A aucun moment je n’ai subi de pression pour donner un complément de lait de vache et pourtant mon fils au début perdait un peu de poids.
C’est de retour à la maison que j’ai reçu des conseils inadaptés venant de professionnels sur l’espacement des tétés toutes les 2 heures, notre fils réclamait de façon beaucoup plus rapprochée, un peu de bons sens me laissait percevoir que je n’allais pas le laisser hurler de faim. Dans la pratique, il ne faut pas regarder sa montre mais écoutez son instinct. C’est ainsi que j’ai appris que beaucoup de professionnels de santé n’étaient pas forcément formés à l’allaitement. Je me suis donc beaucoup documenté seule en faisant des recherches, le site de la leche league m’a notamment beaucoup aidé.
Grâce à mon lait, mon fils a pris énormément de poids le premier mois. Pratiquement 1,2 kg ce qui est énorme ! Je le laissais au sein quand il le souhaitait, je ne faisais plus grand chose d’autre et ai quand même eu quelques moments d’abattement, mais je savais que c’était ce qu’il fallait faire. A titre d’exemple, mon fils pouvait être sur mon sein de 17h à minuit ! Il n’y a pas de mode d’emploi pré-défini.
Allaiter est un acte d’amour, c’est prolonger son alimentation naturelle tout comme il a été nourri naturellement dans mon ventre, c’est être à l’écoute de son bébé et allaiter à la demande en fait parti. Le lien qui se crée est unique. Il est aussi facile de se déplacer et de voyager sans avoir à embarquer tous ces biberons.
Sur la durée de l’allaitement, je n’avais pas de plan défini et y-en a t-il ? Je me suis laissé porter. Quand il a eu 3 mois, la reprise du travail n’a pas été un obstacle car j’ai pu tirer mon lait au bureau en louant un tire lait remboursé par la sécurité sociale et que j’utilise toujours d’ailleurs. Mes collègues s’étonnent de me voir encore avec mon sac pour tirer mon lait; beaucoup n’ont pas réussi à aller aussi loin ou tout simplement mettre en place leur projet d’allaitement. Il ne faut pas se laisser décourager par les médecins, avoir la meilleure alimentation possible, le maximum de végétaux, aucun aliment transformé, une alimentation riche en nutriments issus de la nature, en produits frais et jus de légumes. Mon fils n’a jamais eu de coliques. Il dort très bien. J’ai bien eu des grosses crevasses au tout début mais des astuces naturelles m’ont aidées et ont contribué à ne pas me décourager et surtout à continuer ! Nous avons fait une bonne équipe tout naturellement. Aujourd’hui, notre fils est toujours allaité et se dirige tranquillement vers son sevrage naturel.